750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 21:13

 

 

Le hasard a voulu qu’il reste à finir le Riesling 2004 GC Moenchberg de chez Gresser et celui Lerchenberg, 2002 de chez Becker.

Nous voilà donc partis pour une dégustation en situation " réelle ", c’est-à-dire avec un " vrai " repas. Il est intéressant de comparer ces deux crus, qui jouent chacun dans un registre différent, voire opposé. Sur un saumon sauvage (pas bon cela, car après on ne supporte plus le saumon d’élevage, bien trop gras…).

 

Le premier (Gresser) propose une robe jaune clair avec des reflets qui tirent sur le vert. Il reste toujours autant sur la roche, incontestablement minéral avec un léger fruité en surface mais la finale est maigrelette, je trouve en ce jour, ou tout du moins bien verte. Est-ce à dire que le temps peut l’améliorer ? C’est bien possible…et souhaitable. En tout cas le saumon sauvage et le gratin de légumes d’été semblent un peu le déborder.

 

Ce ne sera pas le cas du Riesling Lechenberg (" colline aux alouettes ") 2002 de chez Becker dont le fruité explosif est un vrai bonheur. Sa robe jaune foncée laisse déjà à penser qu’il est plus évolué. Il est aussi bien plus doux et joue ainsi dans un autre registre, celui des vins moins secs. Le fruité est sur le pamplemousse bien mûr et le citron, bien sûr. Il se marie mieux au poisson. Le munster s’en accommode également.

 

Par contre le comté 6 mois adore le Moenchberg dont les contours plus rugueux accrochent la texture du fromage de manière idéale. Si le BECKER est moins austère, cela ne signifie cependant pas qu’il est meilleur bien sûr. Au contraire, le GRESSER montre une nervosité, une fraîcheur et une tension absentes du second.

 

En tout cas, deux riesling montrent à eux deux l’amplitude gustative qui couvre les rieslings alsaciens. Néanmoins, je dois confirmer que ce BECKER est vraiment un excellent riesling sur qui le temps n’a qu’un effet bénéfique. Le Moenchberg pourra encore s’épanouir voire s’ouvrir, à l’image du monde minéral sur lequel le temps n’a que peu de prise… Et comme pour me rassurer, voilà une confirmation du nécessaire vieillissement :

http://users.skynet.be/alsace-terroir/Sols_terroirs/Grands_crus/Moenchberg.html

Belle étiquette, ce BECKER...                                                     Tout comme le GRESSER :

Partager cet article
Repost0
31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 10:27

 Manque le Riesling Gresser, servi plus tard !

Partager cet article
Repost0
30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 09:08

Soirée Riesling d’Alsace :

Nous nous sommes réunis pour une soirée de dégustation de quelques riesling alsaciens :

1)Riesling M. GOETTELMANN, 2003, Châtenois

 

 : Ce riesling est typique du secteur avec une présence minérale réelle. Il est sec, frais, vif et équilibré avec une belle pointe de citrus.Un bon rapport qualité prix.

2)Riesling J.CATTIN, 2005, Voeglisthoffen

 : Plus jeune, il est moins sec et un peu plus moelleux mais son fruité est également sur le citrus et marqué par une légère acidité finale.

3)Riesling, Sacré Cœur, 2001, Cave de Traenheim

 : Offert par Christian, le nez présente déjà une très ténue oxydation mais aucunement néfaste. Il est plus tendu, horizontal et présente une typicité du riesling qui ne se dément pas avec une pointe de pierre à fusil et une belle longueur.

4)Riesling, Mischler, Bennwhir, 1996

 : Plus vieux vin de la soirée, il a une belle attaque, il est vif, vertical, nerveux et acidulé voire un peu acide sur la fin même s’il retombe assez vite. Il marquera par son aspect pétroleux, surtout.

5)Riesling, Weingarten, Bernhard-Reibel, 2002, Châtenois

 : Ce cru est issu des meilleurs parcelles de CHATENOIS. Mais le manque d’aération ne lui permet peut être pas de s’exprimer pleinement même si on sent qu’il douceureux, il reste à démontrer sa grandeur même si Christian qui l’offre est enthousiaste, je reste sur ma faim. A regoûter.

 

6) Riesling, J.BECKER, Bio, KRONEMBOURG, 2005,

Zellenberg : On reconnaît bien ce cru équilibré, fin, avec un peu de gras qui développe une belle matière fruitée. Il est moins sec que la moyenne des autres riesling bu ce soir. Il est ramené par Fred ! C’est vraiment un bon produit qui pourrait encore prendre un ou deux ans !

 

7) Riesling J.BECKER, Bio, LERCHENBERG, 2002

 : Plus vieux, celui-ci exprime encore plus de matière et de gras en milieu de bouche avec un cortège de citrus qui tend vers le coing. Il tend à être presque onctueux avec une pointe lactique ténue. Il n’a pas pris une ride.

 

8) Riesling, MULLER, Bergheim mais Grand Cru ROSAKER, Unhawhir, 2002 :

J’ai juste un doute sur le millésime, car je fais tout de mémoire, et elle est loin d’être parfaite. En tout cas ce cru ramené par Aurélien est une vraie originalité puisqu’il s’agit d’un négociant. Cela dit le vin es très intéressant avec des notes d’orange marquées en fin de bouche et un côté acidulée très présent tout comme en début de bouche l’aspect minéral qui n’est pas négligé.

 

9) Riesling, GRAND CRU SCHLOSSBERG, Anne BOECKLIN,2006

 : Offert par Régis, le plus jeune vin de la soirée est détecté à l’aveugle notamment par une légère présence de SO2 au premier verre et une acidité typique du millésime. Cependant, il reste très équilibré, minéral, plein et donc caractéristique de son terroir ! Avec un poisson…

 

10) Riesling, G. SCHMITT, Epfig, Prélude d’hiver, 2005

 : C'est le "vendanges tardives" de la soirée. Le répondant de ce vin dont le côté moelleux marqué par la pêche et le coing fait du pied à la charlotte à l’ananas de Stéphanie: bel accord !

 Plus que la tarte au citron que j’avais prévu qui aurait mieux convenu à un vin plus liquoreux. Mais enfin, il est agréable et la bouteille sera rapidement bue. Sans doute qu’une aération et un peu plus d’âge eut été également bénéfique à ce breuvage.

 

11) Riesling, R. GRESSER, Grand Cru Moenchberg, 2004

 : Voici un vin ouvert tout à la fin pour terminer quelques fromages. Un riesling tendu, sur sa minéralité, la roche, la pierre : mais elle a du cachet cette pierre, de la classe !Le vin est soutenu, plein, nerveux. Il est sec très équilibré et vif ; ciselé ! On a adoré. Il est vraiment à part des autres vins.

 

 

Voilà une belle soirée, où un échantillon des riesling d’Alsace ont pu être dégusté dans une excellente ambiance.

Partager cet article
Repost0
25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 21:04

Repas du 24/8/2008

Le crémant en magnum Bestheim touche une légère pointe d’acidité mais le vin est dégusté un peu chaud car les bouchons de la DDE nous occasionnent une heure pleine de retard. Du coup, le crémant Bestheim Rosé servi offre une belle prestation.

Suit un MALESCASSE 1998 HAUT MEDOC CRU BOURGEOIS, superbe, fondu, sur des notes tertiaires et de cassis aussi. La seconde bouteille semble moins évoluée.

Le MAGNUM de NOAILLAC 2005 est sympathique mais un peu trop jeune, pour ce médoc cru bourgeois. Il accompagne un pâté en croûte !

Ainsi que le BOURGOGNE 2002 BLONDEAU DANNE, à l’acidité prononcée, sans doute qui s’estompera avec le temps….Etonnamment.

S’en suit avec une superbe sole en sauce de fruits de mer et son classique croûton, un MAGNUM de CHABLIS TIXIER 30% en fût de chêne, 2005, relativement plaisant quoique lactique.

Le BOURGOGNE ALIGOTE 2002 également en blanc offre encore une petite acidité qui fait dire qu’une liqueur est son meilleur ami.

Suit un RIESLING 2005, GRAND CRU WINNECK-SCHLOSSBERG GEILER : Bouchonnée…La deuxième bouteille ne l’est pas et constitue une surprise avec son odeur de vétiver, de chlorophylle ; de fougère et de chèvrefeuille ! Bravo pour cette différence marquée. Le végétal se substitue pleinement au citrus.

Le plateau de fromage trouve son ami dans ce PINOT NOIR, 1990, MISCHLER, BENNWHIR Cuvée exceptionnelle : il tend à madériser, mais son sucre lui a permis de tenir la longueur. Il est rapidement bu !

S’en suit quelques digestifs fort sympathique un ARMAGNAC 1948, GELAS, un COGNAC XO, un BAS ARMAGNAC et un SCHNAPS quetsche du PAPY défenseur de la loi y relative !

Puis le CREMANT PRESTIGE déjà dégusté précédemment de chez BESTHEIM est bu par deux bouteilles !

C’est ensuite la fin de cette belle journée !

Partager cet article
Repost0
22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 16:11



Aurélien nous convie pour je cite " une petite dégustation " qui démarre vers 18H30 et devait s’achever vers 19H30. En réalité, elle finira aux portes de minuit sous un ciel étoilé qui nous a accompagné pour cette soirée réussie !


J’ai ramené le Le Luc Régula (déjà testé ici) qui semble plaire ainsi qu’un Haute Côtes de Nuit, 2006, La Justice, domaine Billard. Ce dernier remplira son office avec une note vanillée et les fleurs blanches qui font ce chardonnay bourguignon.


Serge et Frédéric nous rejoignent alors que la Mondeuse, ce gamay savoyard jeune et tannique, est déjà bien entamé.

 C’est un vin pareil à la Savoie, un peu rude et rustique mais sa robe violacée nous avait prévenu : le voilà parfaitement armé pour vieillir quelque peu quoique, on est pas dans le registre du cabernet sauvignon. Et puis l’étiquette est si belle que ce domaine Magnin vaut le détour pour les accrocs du gamay, même s’il se paye au prix assez fort (10€).


Le cœur de la soirée, c’est le retour d’Aurélien du Jura où il nous fait déguster ce château l’étoile 2005, un chardonnay matiné de 5% de savagnin, une cuvée dite des ceps d’or qui offre toute la splendeur du Jura avec ses notes oléagineuses, et de noix en particulier. Personnellement, je suis fan et encore plus de ce savagnin 2004, cuvée Mont Muzard dont les notes de noix sont superbes et qui répond avec brio et harmonie au vieux comté de 23 mois…C’est le bonheur ! Avec des amoureux du vin autour de la table, c’est un vrai plaisir et Aurélien n’hésite pas à ramener une nouvelle bouteille de ce formidable cru qu’il aura pris le soin de carafer pour dévoiler sa belle couleur vieil or.


De vieux pinot noir

Ce n’était pas vraiment prévu, mais Aurélien nous offre une belle curiosité : un Pinot Noir 2000 de chez Salber à Rodern : Pour ceux qui aiment les vieux pinot noir sur des notes tertiaires, le cahier des charges est rempli : les odeurs fauves, de bois, d’humus scintillent dans ce vin qui cependant est à boire maintenant car il devient fluet notamment par rapport au pinot noir de Serge, un 1996 de SOHLER à ITTERSWILLER: il offre une concentration étonnante pour un pinot noir alsacien de 12 ans sur des notes de fruits rouges très vives.

Nous voilà désormais en phase avec un éventuel projet d’association oenophile…Une très belle soirée grâce à Aurélien et ses convives. Merci également à son épouse pour sa patience !
 


La photo:
http://idata.over-blog.com/1/82/37/82/IMG_1126.jpg

Partager cet article
Repost0
21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 10:12

En cette belle soirée estivale (c'est rare !) , avec des noix de Saint-Jacques au barbecue puis un peu de saumon en papillote, ce Riesling Wolfberger 2003, Cuvée du Pape Léon IX, Grand Cru Ollwiller a autant de qualités gustatives que son nom est long !

De belle couleur dorée, son nez est classique. Mais il possède une finale longue par rapport à la moyenne ce qui lui permet de sortir du lot. L'acidité et la sucrosité sont ici très harmonieuses et offrent vraiment des notes fruitées délicates avec une longueur assez exceptionnelle !

Pour les mauvaises langues, je le dis, Wolfberger est donc bien capable du meilleur ! Un vin qui n'a pas fait de vieux os !

Partager cet article
Repost0
21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 09:42

Il existe comme une frontière entre le Bas et le Haut-Rhin.

De longue date, il se disait que les vins du Haut-Rhin sont meilleurs que ceux du Bas-Rhin. En tant que Bas-Rhinois, je ne puis évidemment pas être d’accord avec cette généralisation ancrée dans des croyances populaires désuètes.

Cependant, mon ami Olivier, qui dispose d’une cave dans une vieille maison alsacienne de 235 ans, ouvre une bouteille de Riesling SIMON 2001 de Saint Hyppolite (68). Force est de constater que le vin est généreux, fruité mais gagne aussi en sucre par rapport à la plupart des vins du 67.

Cependant, je crois que c’est une particularité de cette commune (cf MULLER KOEBERLE) que d’avoir des vins avec une sucrosité légèrement plus importante. Avec les tartes flambées, cela passe très bien, étonnamment. Ce vin est excellent.

 

Deuxième cru ouvert ce soir là : un Riesling 2000, Blumstein, Châtenois, Cuvée Edelweiss, Bas-Rhin : Outre le début d’oxydation, le vin est également sur le sucré et avec un excellent fruité. Comme quoi, toute généralisation conduit à une certaine déviation de la réalité.

Et rappelons que la température de service d'un Riesling se situe aux alentours de 10°C, n'est-ce pas Olivier ? :)

Partager cet article
Repost0
21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 09:01

C'était en 2005, l'affaire avait fait grand bruit dans le landerneau et surtout permis un énorme coup de pub pour BESTHEIM dont le cru s'est trouvé vite épuisé.

Ce crémant d'Alsace avait en effet eu le toupet de battre (à l'aveugle, évidemment) des champagnes de haute tenue et millésimés au concours des effervescents du monde.

Cet évènement figure carrément sur l'étiquette du vin désormais dont j'ai dégusté la dernière cuvée appelée "Prestige":

A 10,25€, c'est un produit très agréable et un peu au-dessus de ce que l'on connaît en crémant. Les bulles sont fines la couleur jaune. A l'attaque, je trouve le dosage un peu trop présent. Dommage, car par la suite le vin apporte un fruité et une finale sur les fleurs blanches mais surtout le citrus assez exceptionnelle et qui peut rivaliser avec de bons champagnes.

Un crémant d'Alsace qui fait honneur à ce produit qui a le vent en poupe.

On peut bien sûr y prendre du plaisir. Rolly Gassmann m'a dit lors d'une dégustation : "je ne fais pas de crémant, c'est industriel". Finalement, pas plus qu'un autre vin... Non ?

Partager cet article
Repost0
21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 08:54

Vendu en caisse bois et dans du papier individuel, le vin présente une bouteille lourde, légèrement conique et un bouchon long : quel luxe pour ce bordeaux supérieur élevé 12 mois en fût de chêne neuf ! 

Ce millémime 2000, vendu 8,45€, est néanmoins sympathique. Le bois est assez fondu. Un bon vin, agréable. A regoûter. Il s’agit de la cuvée " Bois sacré ". Intéressant aussi de voir que le dernier millésime produit est 2000…

 

Partager cet article
Repost0
21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 08:06

 

Nous sommes en Autriche, à 1500 mètres d’altitude. Ici, pas de vignes en vue. Et pourtant, dans ce sympathique hôtel, les mets sont subtils et les vins vont nous surprendre. Même en Autriche, ils savent faire du vin, maintenant !

 

Avec ce Artner, cuvée Barrique, 2006, Autriche

 (Cabernet-Sauvignon, au moins 75%): La couleur sombre est de bon aloi et le nez nous emplit du fût de chêne et de quelques poivres et épices. En bouche, c’est la fête aux copeaux, l’élevage est douloureux et pourtant il a quelque chose de bon ce vin.

http://idata.over-blog.com/1/82/37/82/AutricheAout08-076.jpg

Ma femme adore.

Il se repose et le second soir nous buvons le reste de la bouteille.

Le bois s’est assagit et des fruits rouges lourds font leur apparition.

 En seconde partie de bouche, toute la puissance et l’alcool nous percutent toujours.

Au nez, c’est presque un alcool fort tant il est vraiment puissant.

Est-ce cela l’avenir du vin ? Le cabernet sauvignon ainsi noyé dans le bois au profit des papilles gustatives déformées de la génération coca-fanta ?

 Et pourtant, ma femme adore et je dois reconnaître qu’il est diablement séduisant ce Artner et que dans 5 à 10 ans, il pourrait être pas mal…A moins que le bois fondu, ne laisse la place à un liquide rouge sans saveur…

 

Pinot Noir Höpfler, 2004, Autriche

 : Les verres à Bourgogne sont mis. On ne recule devant rien.

Le vin a déjà la couleur du pinot noir, plus claire que son prédécesseur. Au nez, j’ai l’impression d’être en Bourgogne, quel mimétisme ! Il est vraiment typé Bourgogne français.

En bouche le vin développe de la framboise, un peu de tertiaire déjà, c’est pas mal du tout jusqu’à ce que déboule à nouveau le côté alcooleux bodybuildé avec les épices associés. C'est du costaud. Le bois est limité. A part cela, il faut avouer que j’ai été étonné des progrès des vins autrichiens.

 

Riesling, Josef Schmid, Autriche, 2006

 : Je commande le 2005, on nous apporte le 2006. J’apprécie. Il est clair. Au nez, il me fait plus penser à un Muscat alsacien. En bouche, il y a du croquant, du citrus mais aussi une forte acidité qui le sanctionne lourdement. Ce riesling là, en tout cas, n’est pas à la hauteur des Riesling alsaciens.


Etonnant comme ces vins autrichiens vont penser à des vins du nouveau monde.
Partager cet article
Repost0