Nous sommes en Autriche, à 1500 mètres d’altitude. Ici, pas de vignes en vue. Et pourtant, dans ce sympathique hôtel, les mets sont subtils et les vins vont nous surprendre. Même en Autriche, ils savent faire du vin, maintenant !
Avec ce Artner, cuvée Barrique, 2006, Autriche
(Cabernet-Sauvignon, au moins 75%): La couleur sombre est de bon aloi et le nez nous emplit du fût de chêne et de quelques poivres et épices. En bouche, c’est la fête aux copeaux, l’élevage est douloureux et pourtant il a quelque chose de bon ce vin.
http://idata.over-blog.com/1/82/37/82/AutricheAout08-076.jpg Ma femme adore.
Il se repose et le second soir nous buvons le reste de la bouteille.
Le bois s’est assagit et des fruits rouges lourds font leur apparition.
En seconde partie de bouche, toute la puissance et l’alcool nous percutent toujours.
Au nez, c’est presque un alcool fort tant il est vraiment puissant.
Est-ce cela l’avenir du vin ? Le cabernet sauvignon ainsi noyé dans le bois au profit des papilles gustatives déformées de la génération coca-fanta ?
Et pourtant, ma femme adore et je dois reconnaître qu’il est diablement séduisant ce Artner et que dans 5 à 10 ans, il pourrait être pas mal…A moins que le bois fondu, ne laisse la place à un liquide rouge sans saveur…
Pinot Noir Höpfler, 2004, Autriche
: Les verres à Bourgogne sont mis. On ne recule devant rien.
Le vin a déjà la couleur du pinot noir, plus claire que son prédécesseur. Au nez, j’ai l’impression d’être en Bourgogne, quel mimétisme ! Il est vraiment typé Bourgogne français.
En bouche le vin développe de la framboise, un peu de tertiaire déjà, c’est pas mal du tout jusqu’à ce que déboule à nouveau le côté alcooleux bodybuildé avec les épices associés. C'est du costaud. Le bois est limité. A part cela, il faut avouer que j’ai été étonné des progrès des vins autrichiens.
Riesling, Josef Schmid, Autriche, 2006
: Je commande le 2005, on nous apporte le 2006. J’apprécie. Il est clair. Au nez, il me fait plus penser à un Muscat alsacien. En bouche, il y a du croquant, du citrus mais aussi une forte acidité qui le sanctionne lourdement. Ce riesling là, en tout cas, n’est pas à la hauteur des Riesling alsaciens.
Etonnant comme ces vins autrichiens vont penser à des vins du nouveau monde.